C’est un coup de tonnerre pour les professionnels de l’immobilier qui n’imaginaient sans doute pas cette mesure. En effet, en début de semaine, le Conseil de Paris a votée une nouvelle taxe pour les bureaux vides. Cette taxe va être applicable dès janvier 2015.
Cette taxe a pour but de sanctionner les détenteurs de bureaux vides ou bien à les forcer en quelques sortes à les modifier en logements. Cette taxe s’inscrit dans les objectifs de logements que souhaite le gouvernement, qui vise également les logements vacants. Cet impôt s’élèvera à 20 % de la valeur locative du bien immobilier pendant un an, puis passera à 30 % en seconde année pour finir à 40% au bout de 3 ans. Elle va donc forcement pousser les propriétaires à transformer ou se séparer des bureaux vides.
Transformer un bureau vide coûte très cher
Beaucoup, pour ne pas dire la totalité, des professionnels de la profession pensent que cette taxe ne va pas atteindre son objectif: celui de faire transformer les bureaux vides. En effet, « beaucoup de bureaux vides ne peuvent être transformés car la profondeurs des plateaux ne le permet pas ». De plus la transformation coûte excessivement chère « c’est seulement 20 à 25 % moins cher que la construction d’un logement neuf, donc à ce prix là… ». Concrètement, certains types d’immeubles ont été prédisposés à être des habitations mais ce n’est pas le cas de tous les immeubles. Les immeubles très anciens sont propices à ces changements, mais des immeubles des années 70,80,90 n’offrent vraiment pas une possibilité de transformation. C’est ainsi que pas mal de propriétaires devraient baisser le prix des loyers afin d’attirer des entreprises et ainsi éviter de payer à la fois la taxe ou transformer les bureaux vides.
De plus, ces mêmes professionnels constatent des incohérences dans cette taxe de bureaux vides, ils prennent l’exemple de la tour Montparnasse, « si vous possédez des bureaux vides dans cette tour, il est complètement insensé de les transformer en logements, ça n’a pas de logique ». D’autres prévoient de créer des baux fictifs à 1 euro pour échapper à cette taxe qu’ils jugent honteuse et consternante.