Une discussion à Matignon au sujet du déplafonnement de la taxe de séjour, réclamée par l’actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo. Bien que cette voie ne soit pas trop du goût de Matignon, Hidalgo ne lâche pas prise et espère convaincre.
Cette discussion vaudrait presque 100 millions d’euros par an, soit le double du chiffre d’affaires courant collecté par la ville de Paris sous l’impôt nommé taxe de séjour. Alors que plusieurs membres du gouvernement ont d’enterrer l’idée du projet d’augmenter la taxe, qui concerne les séjours à l’hôtel, Anne Hidalgo ne compte pas arrêter son forcing pour réussir son pari.
Ses adjoints vont donc se rendre lundi après-midi à Matignon pour soutenir la cause de leur maire à Manuel Valls, l’actuel Premier ministre. Paris est une ville avec énormément de touristique, c’est pourquoi la mairie souhaite multiplier par 5 le plafond de la taxe hôtelière pour les palaces et les hôtels luxueux. Cette mesure est considérée comme indispensable et obligatoire car la ville va baisse drastiquement ses recettes. Néanmoins, Hidalgo confirme que le Premier ministre et elle-même travaillent encore en collaboration.
L’objectif est de faire payer les touristes séjournant dans les 3 étoiles et les palaces
La nuitée dans un palace parisien ne coûte seulement que 90 centimes alors qu’à Berlin, par exemple, cela représente 5% du tarif de la chambre, c’est choquant et honteux. Ceci est la défense de Anne Hidalgo. Pour elle, une ville qui accueille (Paris) près de 29 millions de touristes chaque année, doit faire payer un minimum ces touristes qui profitent de la ville. Cette taxe s’adresserait directement aux touristes et non pas aux professionnels hôteliers.
En revanche du coté de Valls, cette hausse de taxe de séjour n’est pas envisageable et n’est pas pour qu’elle soit mise en place, surtout dans un contexte de concurrence mondiale. Ce « débat » intervient en même temps que l’envie des députés de créer une nouvelle taxe de séjour à la hauteur de 2 euros par nuit, qui serait affectée au développement des transports urbains en Ile-de-France.