Problèmes de logement: ce que Sarkozy n’ a pas compris

La politique de Nicolas Sarkozy en ce qui concerne le logement n’est, depuis 2007, qu’un ensemble de mesures sans homogénéité et logique.

Au début de son mandat, Nicolas Sarkozy a cru que tous les français pouvaient devenir propriétaires, en agissant sur les intérêts du crédit, que la population politique attribue forcément à tout futur propriétaire.

C’ était déjà méconnaître les problèmes de l’ immobilier en France, ne pas comprendre que beaucoup de gens n’ont n’y les moyens d’obtenir un prêt ni forcément l’envie d’être propriétaires.

Cette mesure ayant coûté très cher, elle a été abandonnée et Nicolas Sarkozy a reconnu le 29 janvier 2012 qu’elle n’avait pas eu l’effet escompté.

Les autres mesures annoncées le 29 janvier 2012 par Nicolas Sarkozy, à rpopos du logement, montrent encore qu’il n’a pas compris la nature du vrai problème de l’ immobilier en France.

Il faut tout d’abord distinguer l’immobilier de la région parisienne et de quelques endroits isolés en France, où la demande est très supérieure à l’offre et donc où le propriétaire fait la loi du marché, exigeant ce qu’il veut.

Le marché immobilier du reste de la France n’est pas du tout le même et c’est souvent le locataire qui fait la loi du marché.

La classe politique reprend le thème du nombre de logements vides en France et imagine toujours tout un tas de mesures pour obliger les propriétaires à louer à bon prix ou pour forcer la construction de logement.

C’est méconnaître la nature humaine et la vraie cause du nombre de logements vides en France.

Le problème principal du logement en France, c’est qu’un propriétaire qui tombe sur un locataire malhonnête perd beaucoup plus que le manque à gagner que lui aura causé le locataire.

D’une part il est très compliqué de mettre un locataire dehors, même si il ne paie pas son loyer ou ses charges. le propriétaire peut avoir des jugements de justice en sa faveur, la mise dehors effective du locataire peut prendre des mois voir des années, durant lesquels le propriétaire ne sera pas payé, et même jamais payé si le locataire est complètement en faillite personnelle.

Par ailleurs, un locataire ne se conduisant pas dans son appartement en « bon père de famille » comme le disent les mots des textes, peut user et abimer un bien de telle façon que le propriétaire devra dépenser tous les bénéfices des loyers dans la remise à neuf du logement sans aucun moyen d’en faire payer une partie au locataire.

Prenons l’exemple des trous dans le mur. Un locataire qui accroche des tableaux de partout est tenu de reboucher les trous.. mais nul ne l’oblige à les reboucher correctement de façon à ce que ceux-ci ne se voient pas .. Et le prochain locataire ne sera pas emballé par un appartement ou une maison où les murs ressemblent à une passoire bouchée.

Idem avec les portes qu’on claque ou sur lesquelles les enfants ou même les parents prennent l’habitude de poser des mains sales. Quel prochain locataire voudra d’une porte à bords noirs ?

Idem avec les rebords des fenêtres parfois rarement nettoyés ou avec les montants des fenêtres usés par l’humidité qu’on laisse s’accumuler sans jamais aérer quand la vapeur de la salle de bain ou de la cuisine envahit l’ appartement.

Pour un logement loué moins de 1000 euros par mois et usé pendant quelques mois ou quelques années (mais parfois 3 mois suffisent), combien devra dépenser le propriétaire pour refaire à neuf son logement et réussir à trouver un locataire, dans l’immense majorité du territoire français, là où les locataires font la loi ?

En négligeant ces problèmes qui minent l’esprit de dizaines de milliers de petits propriétaires, le gouvernement ignore simplement la réalité et ne fait qu’aggraver la situation, avec des mesures qui augmentent les incohérences du marché et permettent ainsi la proliférations des malhonnêtes, qu’ils soient propriétaires abusifs ou locataires odieux.

 

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