De nouvelles règles qui pourraient voir le jour rapidemment forceraient les acheteurs Français à choisir le taux variable. Rien pour l’heure n’est encore décidé, mais le comité de Bâle pourrait publier ses règles avant la fin de l’année 2014.
Le comité de Bâle est spécialisé dans les taux, ou plutôt les risques liés aux taux. Quand une banque octroie de l’argent à un emprunteur sur une période de 20 ans, elle prend un gros risque car elle est dépendante de la situation du client. C’est pourquoi elles proposent des « produits dérivés » afin de ne pas perdre d’argent.
Jusqu’à présent, chaque État était libre de fixer ses règles en matière de taux. Pour plus de précision, le risque de taux se trouve dans le pilier 2 des normes de Bâle III, qui correspond au libre choix de la nation de réguler le taux. En revanche, le comité pense à faire passer le risque de taux dans le pilier 1. En d’autres termes, il y aurait une règle commune mondiale.
Une méthode d’outre manche
En France, les prêts immobiliers sont inscrit avec les actifs qui restent jusqu’au terme du bilan. Pour les pays anglo-saxons, c’est l’inverse.
Le problème réside que ces deux méthodes changent tout car elles sont différentes, pour le modèle français le changement de taux d’intérêt peut faire baisser les rémunérations des banques. Pour le modèle anglo-saxon la valeur des actifs se met à jours en temps réel, si le taux augmente il peut faire chuter le prix des actifs ce qui représente une perte comptable. Il y a donc dès le départ 2 méthodes pour se protéger.
Si le comité de Bâle s’oriente vers le modèle d’outre manche, les banque françaises n’auraient plus d’intérêts et envies de prêter à taux fixe. En revanche, elles privilégieraient le taux variable.
Les Français préfèrent les crédits à taux fixe
C’est un fait plus de 90% des prêts en France sont à taux fixe. Dans un même temps, il y a de moins en moins de crédits à taux variable. Par exemple en juin 2014, le taux variable ne concernait que 3.5% de la part des nouveaux crédits octroyés.
Plus d’inconvénients sur le taux variable
Le modèle français prévoit un remboursement de crédit non supérieur à un tiers du revenu de l’acheteur. Ce qui n’est pas la cas pour le taux variable.
C’est pourquoi plusieurs fédérations bancaires de France, d’Allemagne, de Belgique et même du Japon ont manifestés un mécontentement commun pour ne pas imposer une règle mondiale unique qui limiterait les crédits à taux fixe.